Lu "Brèves saisons au Paradis" de Claude Arnaux

J’ai commencé par être déçu du livre, sur lequel  je me suis précipité dès sa sortie quelques mois seulement après avoir lu la 1^e partie du roman autobiographique. Peut-être une trop grosse attente ?

Ce nouvel opus , après les fabulous les 60’s et les roaring 70’s, est situé dans les anneés 80. Le basculement d’une époque dans l’autre, selon l’auteur (pp 124 et sq), est marqué par l’assassinat (16 novembre 1980) de l’épouse de Louis Almthusser par son philosophe de mari et des morts presque concomitantes de Lacan et de Barthes .  « Beaucoup de nos anciens « maitres » sonnent alors le rappel à l’ordre et à la raison. »

Je confirme que j’ai commencé par découvrir un graffiti ironique « Al, tu sers trop fort », je me souviens avoir lu sur le mur de la rue d’Ulm, le jour suivant et que dans les années qui avaient suivi toutes les doctrines critiques qui faisaient fureur jusque là dans les études littéraires ont été détricotés par nos professeurs en quelques années..
Le livre forumille d’anecdotes plus ou moins vraies (le télégraphe qui annonce à Tibére dans son palais de Capro la mort de Jésus), de références artistiques et littéraires. C’est une œuvre de littéraire.

Les portraits psychologiques sont très bien vus et les personnages hauts en couleur. L’auteur relate très bien aussi les premières années de l’épidémie de SIDA, qui surgi de nulle part, va finir par occuper tout le champ.
Mais surtout, surtout, c’est un vrai livre  qui essaie de capter l’essence de la bisexualité . Et pout moi, comme pour lui, les années 80 peuvent  vraiment se définir sous cet angle.

(En outre, quelques coïncidences personnelles troublantes. Ainsi, pensionnaire de la villa Médi cis, il a occupé durant son année à Rome, la chambre sous les combles qui m’a été attribuée quelques années plus tard, lorsque j’y fus invité une semaine .)

Un autoportrait de littéraire

Une peinture fidèle des années 80

Un livre qui traite le sujet de la bisexualité

Un livre qui donne envie d’écrire= un livre d’écrivain.

Finalement, je sens que je vais me précipiter encore sur la suite, si elle parait.

PS: Mais s'est-on jamais demandé pourquoi les autobiographies d'écrivain font si peu mention du travail quotidein de l'écriture? Pourtant un écraivain, c'est bien un moniseur ou une dame qui passe son temps à meettre en mots ce qu'il vit, non?